Sur l'abolition de l'esclavage en Afrique par Antoine d'Abbadie
Généalogie du document
Fonds d'appartenance : Collection Philosophie, Histoire et Sciences de l'Homme (Bnf) Nom du propriétaire du fonds : Bibliothèque nationale de FranceInventaire d'appartenance : Livres et articles d'Antoine d'Abbadie Référence inventaire d'appartenance : 8-O3C-112 et 4-R PIECE-1470
Détails sur le document
Référence : Cote 4-R pièce- 1470Auteur : Antoine d'Abbadie
Description physique : Texte imprimé. Tiré à part.
Format du document : 9 pages
Langues du document :
Description du document
Présentation
Antoine d'Abbadie s'insurgea contre l'esclavage dès sa découverte du Proche-Orient et de l'Ethiopie, à la fin des années 1830, pour avoir été le témoin direct de cette cruelle réalité. Ses discours et ses écrits exprimèrent toujours son sentiment d'injustice à ce sujet.
A peine un an avant sa mort, en avril 1896, portant alors le poids des années, il prononça ce discours poignant intitulé "Sur l'abolition de l'esclavage en Afrique" à la Société des Etudes maritimes et coloniales de Paris, dont le présent document de neuf pages constitue les actes. L'abolition de la traite et du commerce d'esclaves avait été officialisée en France dès 1848 suite aux travaux de François Arago, l'un des mentors d'Antoine d'Abbadie, et de Victor Schoelcher. Mais la question n'était pas pour autant réglée universellement et demeurait un enjeu géopolitique et philosophique international de premier plan en cette ère naissante de colonialisme.
Ici, d'Abbadie met le doigt sur ce qu'il considère comme l'origine de la perduration de l'esclavage. Son expérience lui permet en effet d'affirmer qu'il ne suffit pas d'abolir cette pratique dans les pays occidentaux pour l'éradiquer, mais qu'il est urgent que les nations européennes interviennent, par le droit international, directement dans les colonies, ainsi qu'en Afrique, et notamment en Ethiopie, où elle est toujours d'actualité. Certaines de ses analyses résultent parfois d'une philosophie chrétienne radicale, symptomatique du renouveau catholique postrévolutionnaire, mais ce discours combattif n'en conserve pas moins sa noblesse, sa clairvoyance et sa force.
A peine un an avant sa mort, en avril 1896, portant alors le poids des années, il prononça ce discours poignant intitulé "Sur l'abolition de l'esclavage en Afrique" à la Société des Etudes maritimes et coloniales de Paris, dont le présent document de neuf pages constitue les actes. L'abolition de la traite et du commerce d'esclaves avait été officialisée en France dès 1848 suite aux travaux de François Arago, l'un des mentors d'Antoine d'Abbadie, et de Victor Schoelcher. Mais la question n'était pas pour autant réglée universellement et demeurait un enjeu géopolitique et philosophique international de premier plan en cette ère naissante de colonialisme.
Ici, d'Abbadie met le doigt sur ce qu'il considère comme l'origine de la perduration de l'esclavage. Son expérience lui permet en effet d'affirmer qu'il ne suffit pas d'abolir cette pratique dans les pays occidentaux pour l'éradiquer, mais qu'il est urgent que les nations européennes interviennent, par le droit international, directement dans les colonies, ainsi qu'en Afrique, et notamment en Ethiopie, où elle est toujours d'actualité. Certaines de ses analyses résultent parfois d'une philosophie chrétienne radicale, symptomatique du renouveau catholique postrévolutionnaire, mais ce discours combattif n'en conserve pas moins sa noblesse, sa clairvoyance et sa force.
Bibliographie
- ABBADIE A. (d’), "Sur l’abolition de l’esclavage en Afrique", Extrait du Bulletin de la Société des Etudes Coloniales et Maritimes, s.n., Paris, avril 1896.
- ABBADIE A. (d’), Lettre de Mr. d’Abbadie à Lord Clifford sur l’Abyssinie, J.B. Pélagaud et Cie, Lyon, 1853.
- DELPECH V., Le château d'Abbadia à Hendaye: le monument idéal d'Antoine d'Abbadie, 3 volumes, thèse de doctorat d'Histoire de l'art, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2012.
Autres sources
- SCHMIDT N., L'abolition de l'esclavage : cinq siècles de combats XVIe-XXe siècle, Paris, Fayard, 2005.