Instructions pour Jean Weber (1861)
Généalogie du document
Fonds d'appartenance : Archives du château d'Abbadia. Site d'Hendaye Nom du propriétaire du fonds : Académie des SciencesInventaire d'appartenance : Volume de copies de lettres J Référence inventaire d'appartenance : Volume de copies de lettres J
Détails sur le document
Référence : Volume de copies de lettres J, fol. 376Auteur : Antoine d'Abbadie
Description physique : Correspondance
Format du document : non renseigné
Langues du document :
Description du document
Présentation
Ce document, très difficilement lisible en raison de la médiocre qualité de son encre, a été rédigé par Antoine d'Abbadie le 2 décembre 1861 à Aragorri, puis remis au jardinier Jean Weber en mains propres.
D'Abbadie lui communique ses instructions au sujet des plantations à effectuer dans sa propriété, d'après les conseils du paysagiste Eugène Bühler, qui a déjà commencé à délimiter avec des piquets les espaces à semer. Le document offre une idée relativement précise des aménagements réalisés au tournant des années 1850-1860, qui tous ne furent pas couronnés de succès, comme les essais de plantations de séquoias, en raison du climat rude du promontoire rocheux et océanique du domaine.
L'intervention du paysagiste, par le biais de son commanditaire, se situe, au moment de ces instructions, principalement entre le promontoire de Larrekayx - ou pointe Sainte-Anne -, la baie de Loya et le bois d'Urkabe, situé à l'Est de la demeure à venir et de l'observatoire de Clément Parent en cours de construction. Les volumes de plantations à effectuer et l'exigence de ces ordres traduisent l'ampleur extrême de la tâche du jardinier de d'Abbadie et peuvent expliquer pourquoi il était si difficile pour les détenteurs de cette fonction de conserver leur place.
Cette lettre démontre bien l'impact de l'action d'Antoine d'Abbadie sur le paysage de la corniche basque, avec, entre autres, ses pins, chênes, charmes et bouleaux semés par milliers, en taillis et en massifs au sein de l'ensemble de la propriété.
D'Abbadie lui communique ses instructions au sujet des plantations à effectuer dans sa propriété, d'après les conseils du paysagiste Eugène Bühler, qui a déjà commencé à délimiter avec des piquets les espaces à semer. Le document offre une idée relativement précise des aménagements réalisés au tournant des années 1850-1860, qui tous ne furent pas couronnés de succès, comme les essais de plantations de séquoias, en raison du climat rude du promontoire rocheux et océanique du domaine.
L'intervention du paysagiste, par le biais de son commanditaire, se situe, au moment de ces instructions, principalement entre le promontoire de Larrekayx - ou pointe Sainte-Anne -, la baie de Loya et le bois d'Urkabe, situé à l'Est de la demeure à venir et de l'observatoire de Clément Parent en cours de construction. Les volumes de plantations à effectuer et l'exigence de ces ordres traduisent l'ampleur extrême de la tâche du jardinier de d'Abbadie et peuvent expliquer pourquoi il était si difficile pour les détenteurs de cette fonction de conserver leur place.
Cette lettre démontre bien l'impact de l'action d'Antoine d'Abbadie sur le paysage de la corniche basque, avec, entre autres, ses pins, chênes, charmes et bouleaux semés par milliers, en taillis et en massifs au sein de l'ensemble de la propriété.
Transcription
Paris, 2 décembre 1861.
Instructions pour Jean Weber
Semer dans tout le pourtour de Larrekayx, d’Erdiburu jusqu’à Luhaya [Loya] entre l’allée et la mer : graines de pin d’Alep, ([ill.] kilo par hectare), pin maritime (8 K par hect), pin d’Autriche (1/2 K par hect), semer jusqu’au massif de sycomores près Luhaya [Loya].
Planter les 1.500 chênes, charmes et bouleaux à 1 m [mètre] l’un de l’autre, les chênaies étant dans l’espace indiqué par les piquets à côté de Nekatcho [Nekatoenia].
Planter 2.100 chênes, charmes et bouleaux de même [ill.] un massif épais de 5 mètres depuis l’ancien puits jusqu’à la mauvaise barrière. Qu’au centre de cette longue route, le massif ait 7 mètres de largeur et qu’il soit protégé du côté de la mer par une haie de tamarix. Planter dans le triangle au haut de Luhaya [Loya] des tamarix à 2 mt [mètres] les uns des autres. Mettre des tamaris et des semences de pin sur la roche de Luhaya [Loya] en y allant à mer basse. Mettre aussi des hypohae rhammoïdes dont on fera cent plants : le reste de ces plants sera placé çà et là dans Larrekayx.
Planter des séquoias à la place des cèdres et un cupressus [ill.] haut de 30 à 40 centimètres à prendre chez Dauvesse. Semer les parties vides des pins. Semer du pin [ill.].
Mettre [ill.] près chênes de deux ans le long de [ill.] d’Erdiburu, et irrégulièrement. Remplir de chênes, bouleaux et charmes le massif près Luhaya [Loya] où il y a un banc.
Mettre 2 épicéas dans le bois d’Urkabe à 2 mt 50 c [2.50 m] du bord indiqué, un magnolia grandiflora au même endroit, un tilleul commun à l’endroit indiqué, 20 sorbiers des oiseaux çà et là dans Urkabe, et des trembles à 5 mt [mètres] les uns des autres à l’entrée d’Urkabe du côté de Luhaya [Loya].
Instructions pour Jean Weber
Semer dans tout le pourtour de Larrekayx, d’Erdiburu jusqu’à Luhaya [Loya] entre l’allée et la mer : graines de pin d’Alep, ([ill.] kilo par hectare), pin maritime (8 K par hect), pin d’Autriche (1/2 K par hect), semer jusqu’au massif de sycomores près Luhaya [Loya].
Planter les 1.500 chênes, charmes et bouleaux à 1 m [mètre] l’un de l’autre, les chênaies étant dans l’espace indiqué par les piquets à côté de Nekatcho [Nekatoenia].
Planter 2.100 chênes, charmes et bouleaux de même [ill.] un massif épais de 5 mètres depuis l’ancien puits jusqu’à la mauvaise barrière. Qu’au centre de cette longue route, le massif ait 7 mètres de largeur et qu’il soit protégé du côté de la mer par une haie de tamarix. Planter dans le triangle au haut de Luhaya [Loya] des tamarix à 2 mt [mètres] les uns des autres. Mettre des tamaris et des semences de pin sur la roche de Luhaya [Loya] en y allant à mer basse. Mettre aussi des hypohae rhammoïdes dont on fera cent plants : le reste de ces plants sera placé çà et là dans Larrekayx.
Planter des séquoias à la place des cèdres et un cupressus [ill.] haut de 30 à 40 centimètres à prendre chez Dauvesse. Semer les parties vides des pins. Semer du pin [ill.].
Mettre [ill.] près chênes de deux ans le long de [ill.] d’Erdiburu, et irrégulièrement. Remplir de chênes, bouleaux et charmes le massif près Luhaya [Loya] où il y a un banc.
Mettre 2 épicéas dans le bois d’Urkabe à 2 mt 50 c [2.50 m] du bord indiqué, un magnolia grandiflora au même endroit, un tilleul commun à l’endroit indiqué, 20 sorbiers des oiseaux çà et là dans Urkabe, et des trembles à 5 mt [mètres] les uns des autres à l’entrée d’Urkabe du côté de Luhaya [Loya].