La chambre de la Tour, vue vers la Rhune
Généalogie du document
Fonds d'appartenance : Fonds privé Dornaletche Nom du propriétaire du fonds : Famille DornaletcheInventaire d'appartenance : Clichés des intérieurs du château Référence inventaire d'appartenance : Fonds Dornaletche. Intérieurs.
Détails sur le document
Référence : Empereur 1Auteur : non renseigné
Description physique : Photographie
Format du document : non renseigné
Langues du document :
Description du document
Présentation
Ce cliché provient du fonds photographique appartenant aux descendants de domestiques d'Antoine et de Virginie d'Abbadie. Il semble très ancien, peut-être daté des années 1890 mais plus vraisemblablement du début du XXe siècle.
La prise de vue présente la perspective observable depuis la baie Sud-Est de la chambre de la Tour, située à gauche de la cheminée, ainsi qu'une jeune femme semblant contempler le paysage par la fenêtre. Le premier plan est consacré au décor de la chambre.
Devant la fenêtre encadrée de ses rideaux en kilim et du décor peint néogothique, sont disposés l'un des fauteuils néogothiques de la chambre et deux guéridons mauresques. Le premier, de forme circulaire, est composé de moucharabieh en bois teinté en noir, alors que le second, adoptant une forme de croix à huit branches, est en bois polychrome. Chacun d'entre eux supporte un objet oriental, en l'occurrence un récipient de style persan et une petite urne chinoise. Tous ces éléments composent un décor caractéristique de l'éclectisme du Second Empire mais aussi de la mode orientaliste qui se poursuit sous la Troisième République.
La jeune femme assise sur le siège adopte une attitude de détente et de méditation. Selon les propriétaires du fonds, il s'agirait non pas de Virginie d'Abbadie, qui, au moment de ce cliché était très âgée ou bien décédée, mais de l'une des jeunes domestiques. Un livre en main et l'autre posé sur le guéridon, son regard semble plongé dans le panorama de l'arrière-plan. Mais sa position en retrait, libérant la vue sur le paysage, implique une part de mise en scène photographique.
Enfin, la fenêtre, dont les battants sont dissimulés derrière les rideaux, offre une vue admirable sur la montagne de la Rhune à l'arrière-plan, sur les champs et sur les prairies verdoyantes et vallonnées au second plan. Juste au-dessus de la rambarde d'appui, au loin, on peut distinguer la ferme d'Azcubia, qui faisait partie des métairies du domaine.
En associant l'éclectisme du décor et l'étendue de la propriété, le photographe a manifestement voulu montrer le caractère exceptionnel de la situation et de l'atmosphère d'Abbadia, ce qui est confirmé par l'attitude de la jeune femme invitant le spectateur à admirer et à s'imprégner, comme elle, de ce panorama et de cette ambiance contemplative.
La prise de vue présente la perspective observable depuis la baie Sud-Est de la chambre de la Tour, située à gauche de la cheminée, ainsi qu'une jeune femme semblant contempler le paysage par la fenêtre. Le premier plan est consacré au décor de la chambre.
Devant la fenêtre encadrée de ses rideaux en kilim et du décor peint néogothique, sont disposés l'un des fauteuils néogothiques de la chambre et deux guéridons mauresques. Le premier, de forme circulaire, est composé de moucharabieh en bois teinté en noir, alors que le second, adoptant une forme de croix à huit branches, est en bois polychrome. Chacun d'entre eux supporte un objet oriental, en l'occurrence un récipient de style persan et une petite urne chinoise. Tous ces éléments composent un décor caractéristique de l'éclectisme du Second Empire mais aussi de la mode orientaliste qui se poursuit sous la Troisième République.
La jeune femme assise sur le siège adopte une attitude de détente et de méditation. Selon les propriétaires du fonds, il s'agirait non pas de Virginie d'Abbadie, qui, au moment de ce cliché était très âgée ou bien décédée, mais de l'une des jeunes domestiques. Un livre en main et l'autre posé sur le guéridon, son regard semble plongé dans le panorama de l'arrière-plan. Mais sa position en retrait, libérant la vue sur le paysage, implique une part de mise en scène photographique.
Enfin, la fenêtre, dont les battants sont dissimulés derrière les rideaux, offre une vue admirable sur la montagne de la Rhune à l'arrière-plan, sur les champs et sur les prairies verdoyantes et vallonnées au second plan. Juste au-dessus de la rambarde d'appui, au loin, on peut distinguer la ferme d'Azcubia, qui faisait partie des métairies du domaine.
En associant l'éclectisme du décor et l'étendue de la propriété, le photographe a manifestement voulu montrer le caractère exceptionnel de la situation et de l'atmosphère d'Abbadia, ce qui est confirmé par l'attitude de la jeune femme invitant le spectateur à admirer et à s'imprégner, comme elle, de ce panorama et de cette ambiance contemplative.
Bibliographie
- L’art en France sous le Second Empire, catalogue d’exposition, Grand Palais, Philadelphia Museum of Art, 11 mai – 13 août 1979, Réunion des Musées Nationaux, Paris, 1979.
- DELPECH V., Le château d'Abbadia à Hendaye: le monument idéal d'Antoine d'Abbadie, 3 volumes, thèse de doctorat d'Histoire de l'art, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2012.
- GERE C., La décoration intérieure au XIXe siècle, coll. L’époque et son style, Flammarion, Paris, 1989.
- VIOLLET-LE-DUC E.-E., Dictionnaire raisonné du mobilier français de l’époque carolingienne à la Renaissance, 6 volumes, Bance, Paris, 1858-1875.
- VIOLLET-LE-DUC E.-E., Entretiens d’architecture, 1858-1872, édition intégrale : tomes 1+2, 2ème édition, rééd. Pierre Margada, Paris, 1978.
- WAINWRIGHT C., The romantic interior. The British collector at home. 1750-1850, Yale University Press, 1989.