Le vestibule, vue des vitraux héraldiques
Généalogie du document
Fonds d'appartenance : Fonds privé Dornaletche Nom du propriétaire du fonds : Famille DornaletcheInventaire d'appartenance : Clichés des intérieurs du château Référence inventaire d'appartenance : Fonds Dornaletche. Intérieurs.
Détails sur le document
Référence : Non inventoriéAuteur : non renseigné
Description physique : Photographie
Format du document : non renseigné
Langues du document :
Description du document
Présentation
Ce cliché provient du fonds photographique en possession de descendants de domestiques du château d'Abbadia. Il a été réalisé lors de la campagne photographique conduite en 1896 à l'occasion de l'officialisation de la donation d'Antoine d'Abbadie à l'Académie des sciences. Il permet de visualiser les oeuvres d'Edmond Duthoit en termes de décoration quelques années seulement après son intervention.
Cette photographie présente une vue du vestibule, situé dans le corps central, et plus particulièrement de ses vitraux héraldiques, composés par Duthoit autour de 1870. Insérés au sein de trois baies à ogives trilobées, ils instaurent une ambiance mystique à cet espace réservé à l'accueil.
Le vitrail du centre figure le blason des Thompson, famille maternelle irlandaise d'Antoine d'Abbadie. Les phylactères de ce blason comportent l'une des devises de d'Abbadie, "Ma foy et mon droict" - ma foi et ma droit. Les armes des Thompson sont encadrées de deux vitraux symétriques arborant respectivement deux blasons, qui correspondent aux armoiries des familles paternelles et maternelles de Virginie d'Abbadie. Le phylactère situé sous chaque paire de blason porte une autre des devises de d'Abbadie, "Plus estre que paraistre" - plus être que paraître.
Les baies rectangulaires situées sous les verrières héraldiques sont, quant à elle, fermées par des vitraux en grisaille. Le contre-jour provoqué par les ouvertures rend impossible l'observation des peintures murales qui ornent cette façade, mais on distingue cependant une rangée de plantes exotiques, probablement un petit palmier et deux dracenias, posées sur le banc en bois juste en-dessous des vitraux. Ainsi, bien que le motif ornemental soit ici exclusivement néogothique, les propriétaires et les décorateurs s'ingénient toujours à parsemer des touches d'exotiques qui invitent au voyage.
L'ensemble forme un décor fidèle au goût de l'historicisme nationaliste si répandu au sein de certaines élites monarchistes au cours du règne de Napoléon III. La mise en scène photographique oriente clairement le discours vers une ambiance exotique et fantaisiste. Ce cliché, comme ceux de sa série, a permis d'estimer les impacts du temps sur la décoration et le mobilier du château et, en apportant des éléments historiques, a contribué à la restauration de l'édifice au début des années 2000.
Cette photographie présente une vue du vestibule, situé dans le corps central, et plus particulièrement de ses vitraux héraldiques, composés par Duthoit autour de 1870. Insérés au sein de trois baies à ogives trilobées, ils instaurent une ambiance mystique à cet espace réservé à l'accueil.
Le vitrail du centre figure le blason des Thompson, famille maternelle irlandaise d'Antoine d'Abbadie. Les phylactères de ce blason comportent l'une des devises de d'Abbadie, "Ma foy et mon droict" - ma foi et ma droit. Les armes des Thompson sont encadrées de deux vitraux symétriques arborant respectivement deux blasons, qui correspondent aux armoiries des familles paternelles et maternelles de Virginie d'Abbadie. Le phylactère situé sous chaque paire de blason porte une autre des devises de d'Abbadie, "Plus estre que paraistre" - plus être que paraître.
Les baies rectangulaires situées sous les verrières héraldiques sont, quant à elle, fermées par des vitraux en grisaille. Le contre-jour provoqué par les ouvertures rend impossible l'observation des peintures murales qui ornent cette façade, mais on distingue cependant une rangée de plantes exotiques, probablement un petit palmier et deux dracenias, posées sur le banc en bois juste en-dessous des vitraux. Ainsi, bien que le motif ornemental soit ici exclusivement néogothique, les propriétaires et les décorateurs s'ingénient toujours à parsemer des touches d'exotiques qui invitent au voyage.
L'ensemble forme un décor fidèle au goût de l'historicisme nationaliste si répandu au sein de certaines élites monarchistes au cours du règne de Napoléon III. La mise en scène photographique oriente clairement le discours vers une ambiance exotique et fantaisiste. Ce cliché, comme ceux de sa série, a permis d'estimer les impacts du temps sur la décoration et le mobilier du château et, en apportant des éléments historiques, a contribué à la restauration de l'édifice au début des années 2000.
Bibliographie
- L’art en France sous le Second Empire, catalogue d’exposition, Grand Palais, Philadelphia Museum of Art, 11 mai – 13 août 1979, Réunion des Musées Nationaux, Paris, 1979.
- DELPECH V., Le château d'Abbadia à Hendaye: le monument idéal d'Antoine d'Abbadie, 3 volumes, thèse de doctorat d'Histoire de l'art, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2012.
- GERE C., La décoration intérieure au XIXe siècle, coll. L’époque et son style, Flammarion, Paris, 1989.
- VIOLLET-LE-DUC E.-E., Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 10 volumes, Librairies-Imprimeries réunies, Ancienne Maison Morel, Paris, 1854-1868.
- VIOLLET-LE-DUC E.-E., Entretiens d’architecture, 1858-1872, édition intégrale : tomes 1+2, 2ème édition, rééd. Pierre Margada, Paris, 1978.
- WAINWRIGHT C., The romantic interior. The British collector at home. 1750-1850, Yale University Press, 1989.