Dessin d'exécution de la tribune de la chapelle
Généalogie du document
Fonds d'appartenance : Fonds Edmond Duthoit. Fonds graphique et photographique Nom du propriétaire du fonds : Musée de PicardieInventaire d'appartenance : Dossier graphique Abbadia Référence inventaire d'appartenance : Dossier Abbadia. Non inventorié
Détails sur le document
Référence : Non inventoriéAuteur : Edmond Duthoit
Description physique : Dessin d'exécution. Papier. Crayon. Feutre.
Format du document : non renseigné
Langues du document :
Description du document
Présentation
Suite à la phase du gros oeuvre, dont il assura le suivi, Edmond Duthoit fut chargé de la création des décors et du mobilier d'Abbadia. En février 1872, il composa le dessin de la tribune qui allait constituer l'accès de la chambre de Virginie vers la chapelle.
Le présent document illustre deux versions de l'élévation latérale de la tribune, la première consistant en un plan masse destiné à appréhender la structure, la seconde figurant l'ornementation. Dans la partie droite, l'architecte présente l'élévation principale de cet élément, centrée sur le mur occidental schématisé de la chapelle, lequel est identifiable grâce à son arc cintré et à la baie ouvrant sur la chambre de Virginie. Dans ce projet destiné à exécution, Duthoit imagine une forme de balcon dont l'équilibre structurel est assuré, d'une part, avec des arcs orientant les poussées vers le mur porteur, et d'autre part, une sorte d'encadrement supportant la partie en saillie.
Quant au style, il correspond ni plus ni moins à celui adopté globalement pour le reste du mobilier du château, c'est-à-dire à l'esthétique du XIVe siècle, comportant notamment des motifs à parchemins pliés. Duthoit a pris soin, au sein du second profil, de dessiner quatre propositions ornementales, tantôt ajourées, tantôt pleines, afin de laisser le choix au commanditaire. Enfin, toute la modénature de la tribune est finement sculptée de motifs végétaux et animaux, laissant deviner sa structure architectonique, comme le préconisent les enseignements rationalistes de Viollet-le-Duc.
Ce projet n'a pas été exécuté en l'état, car il a finalement pris une toute autre amplitude en étant enrichi de colonnes et d'un dais formant dès lors avec le reste de la structure en chêne foncé, une loggia, qui fut agrémentée de lourds rideaux aux tons chauds.
Cette tribune revêtait la fonction d'un prie-dieu pour la maîtresse de maison qui accédait ainsi à la chapelle sans se donner la peine de parcourir sa demeure. Ce dispositif se réfère en outre à certaines dispositions médiévales où la suite seigneuriale communiquait directement avec le lieu de culte.
Le présent document illustre deux versions de l'élévation latérale de la tribune, la première consistant en un plan masse destiné à appréhender la structure, la seconde figurant l'ornementation. Dans la partie droite, l'architecte présente l'élévation principale de cet élément, centrée sur le mur occidental schématisé de la chapelle, lequel est identifiable grâce à son arc cintré et à la baie ouvrant sur la chambre de Virginie. Dans ce projet destiné à exécution, Duthoit imagine une forme de balcon dont l'équilibre structurel est assuré, d'une part, avec des arcs orientant les poussées vers le mur porteur, et d'autre part, une sorte d'encadrement supportant la partie en saillie.
Quant au style, il correspond ni plus ni moins à celui adopté globalement pour le reste du mobilier du château, c'est-à-dire à l'esthétique du XIVe siècle, comportant notamment des motifs à parchemins pliés. Duthoit a pris soin, au sein du second profil, de dessiner quatre propositions ornementales, tantôt ajourées, tantôt pleines, afin de laisser le choix au commanditaire. Enfin, toute la modénature de la tribune est finement sculptée de motifs végétaux et animaux, laissant deviner sa structure architectonique, comme le préconisent les enseignements rationalistes de Viollet-le-Duc.
Ce projet n'a pas été exécuté en l'état, car il a finalement pris une toute autre amplitude en étant enrichi de colonnes et d'un dais formant dès lors avec le reste de la structure en chêne foncé, une loggia, qui fut agrémentée de lourds rideaux aux tons chauds.
Cette tribune revêtait la fonction d'un prie-dieu pour la maîtresse de maison qui accédait ainsi à la chapelle sans se donner la peine de parcourir sa demeure. Ce dispositif se réfère en outre à certaines dispositions médiévales où la suite seigneuriale communiquait directement avec le lieu de culte.
Bibliographie
- DELPECH V., Le château d'Abbadia à Hendaye: le monument idéal d'Antoine d'Abbadie, 3 volumes, thèse de doctorat d'Histoire de l'art, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2012.
- VIOLLET-LE-DUC E.-E., Entretiens d’architecture, 1858-1872, édition intégrale : tomes 1+2, 2ème édition, rééd. Pierre Margada, Paris, 1978.