Projet esquisse aquarellé par Eugène-E. Viollet-le-Duc
Généalogie du document
Fonds d'appartenance : Archives du château d'Abbadia. Site d'Hendaye Nom du propriétaire du fonds : Académie des SciencesInventaire d'appartenance : Dossier Viollet-le-Duc/Duthoit Référence inventaire d'appartenance : 18-2415 à 23-2512
Détails sur le document
Référence : 18-2415Auteur : Eugène-E. Viollet-le-Duc
Description physique : Esquisse. Elévation. Papier. Aquarelle.
Format du document : non renseigné
Langues du document :
Description du document
Présentation
Après avoir licencié son premier architecte Clément Parent, puis avoir fait face à la démission de son second maître d'oeuvre Auguste-J. Magne, Antoine d'Abbadie fit appel à Eugène-E. Viollet-le-Duc au début de l'année 1864 afin d'édifier sa demeure. En l'espace de quelques semaines, le chef de file du mouvement néogothique prit en main le chantier et produisit projets concrets et plans d'exécution.
Le présent document figure une esquisse aquarellée de l'élévation Nord dessinée et signée par Viollet-le-Duc le 19 juin 1864. La tour-observatoire de Parent ayant été exécutée, elle est absente de ce projet où elle est évoquée près de la tour carrée avec la mention suivante : "passage à l'observatoire".
Viollet-le-Duc a complètement transformé la chapelle circulaire en un modèle architectural typiquement néogothique. On aperçoit en effet, dans la perspective, le chevet à cinq pans et la couverture en poivrière de la tourelle Est. Puis s'élève le vaisseau de la nef avec ses contreforts, ses baies à ogives et le clocher coiffé d'un fleuron et inscrit dans le prolongement de deux contreforts.
En ce qui concerne les pavillons de l'habitation, la distribution intérieure est aisément lisible sur les façades grâce au soulignement des niveaux par des bandeaux et des corniches. L'aile Est et le corps central sont dotés de baies surmontées d'arc en accolade et sont en outre couronnés de larges créneaux et merlons aux dimensions plus réalistes que ceux de l'observatoire de Parent. La tour carrée s'inscrit dans la continuité du corps central avec le même principe de lisibilité des façades. Quatre échauguettes avec leurs toitures en poivrière et leurs meurtrières factices achèvent de conférer à cette tour carrée et à l'ensemble de l'édifice son caractère médiéval.
Dans son souci de compréhension du plan, Viollet-le-Duc a intégré dans la composition deux figures humaines - en l'occurrence un couple -, permettant de visualiser les proportions de l'édifice et de rendre le projet plus concret. Il prend également soin de l'inscrire au sein d'un jardin aménagé à l'anglaise, dont le style était, selon lui, idéalement cohérent avec l'architecture nationale.
A quelques détails près, l'édifice définitif ne diffère pas véritablement de cette esquisse. Le corps central et le donjon ont respectivement été surélevés d'un demi-étage et d'un étage afin d'intégrer quelques logis pour les domestiques. Et les échauguettes de la tour carrée ont été dénuées de leurs couvertures de tuiles au profit de maçonnerie sculptée imitant une toiture.
Le présent document figure une esquisse aquarellée de l'élévation Nord dessinée et signée par Viollet-le-Duc le 19 juin 1864. La tour-observatoire de Parent ayant été exécutée, elle est absente de ce projet où elle est évoquée près de la tour carrée avec la mention suivante : "passage à l'observatoire".
Viollet-le-Duc a complètement transformé la chapelle circulaire en un modèle architectural typiquement néogothique. On aperçoit en effet, dans la perspective, le chevet à cinq pans et la couverture en poivrière de la tourelle Est. Puis s'élève le vaisseau de la nef avec ses contreforts, ses baies à ogives et le clocher coiffé d'un fleuron et inscrit dans le prolongement de deux contreforts.
En ce qui concerne les pavillons de l'habitation, la distribution intérieure est aisément lisible sur les façades grâce au soulignement des niveaux par des bandeaux et des corniches. L'aile Est et le corps central sont dotés de baies surmontées d'arc en accolade et sont en outre couronnés de larges créneaux et merlons aux dimensions plus réalistes que ceux de l'observatoire de Parent. La tour carrée s'inscrit dans la continuité du corps central avec le même principe de lisibilité des façades. Quatre échauguettes avec leurs toitures en poivrière et leurs meurtrières factices achèvent de conférer à cette tour carrée et à l'ensemble de l'édifice son caractère médiéval.
Dans son souci de compréhension du plan, Viollet-le-Duc a intégré dans la composition deux figures humaines - en l'occurrence un couple -, permettant de visualiser les proportions de l'édifice et de rendre le projet plus concret. Il prend également soin de l'inscrire au sein d'un jardin aménagé à l'anglaise, dont le style était, selon lui, idéalement cohérent avec l'architecture nationale.
A quelques détails près, l'édifice définitif ne diffère pas véritablement de cette esquisse. Le corps central et le donjon ont respectivement été surélevés d'un demi-étage et d'un étage afin d'intégrer quelques logis pour les domestiques. Et les échauguettes de la tour carrée ont été dénuées de leurs couvertures de tuiles au profit de maçonnerie sculptée imitant une toiture.
Bibliographie
- Abbadia un rébus géant, Fondation Antoine d’Abbadie, Académie des Sciences, Cap-Sciences Production, Bordeaux, 1997.
- DELPECH V., Le château d'Abbadia à Hendaye: le monument idéal d'Antoine d'Abbadie, 3 volumes, thèse de doctorat d'Histoire de l'art, Université de Pau et des Pays de l'Adour, 2012.
- FOURREL DE FRETTES S., Le château d’Abbadia (1857-1879), mémoire de maîtrise d’Histoire de l’art contemporain, Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, 1994.
- VIOLLET-LE-DUC E.-E., Entretiens d’architecture, 1858-1872, édition intégrale : tomes 1+2, 2ème édition, rééd. Pierre Margada, Paris, 1978.